Quand 2 Alex poussent le bouton très loin…

 

Alex et Alexandra sont respectivement Responsable Logiciel et Ingénieure Système chez Agelec ; ils nous racontent leur coopération, en particulier sur un projet original à la RATP.

 

En deux mots, qui fait quoi entre vous ?

Alex : Sur un projet, l’ingénierie travaille sur l’aspect matériel et fonctionnel du système complet, nous sur le logiciel.

Alexandra : Et on travaille ensemble sur les fonctionnalités ; notamment quand il s’agit d’en créer de spécifiques, Alex et son équipe font des prototypes, qu’on valide ou qu’on corrige si besoin ensemble.

Alex : On présente aussi régulièrement nos évolutions logicielles pour recueillir les retours d’ingénierie, enrichir le développement. Dans une structure à taille humaine, c’est assez naturel de fonctionner comme ça : on peut rapidement aller voir tel ou tel collègue pour discuter, échanger. Ici, on a la souplesse.

 

En parlant de souplesse et d’inventivité, je crois que vous en avez usé pour développer ensemble un système particulier pour RATP…

Alexandra : Effectivement, nous avions créé pour le RER A un timer incident, c’est un système inédit d’affichage des procédures en cas d’incident ; très précieux pour la sérénité et la cohésion des superviseurs ! Pour la Ligne 14, la RATP nous a demandé de le mettre en place avec un bouton de déclenchement. Ca n’a l’air de rien, mais avec ce bouton on a poussé loin le bouchon !

Alex : Pour bien comprendre la difficulté qui se cache derrière ce qui paraît simplissime, il a déjà fallu donner au logiciel une faculté fine  « d’écoute permanente » : que signifie un appui long, un appui court sur le bouton ? et qu’est-ce que je déclenche en termes d’affichage ? Et si quelqu’un d’autre rappuie sur le bouton ? Dans nos systèmes ultra sécurisés pour le ferroviaire, la démarche était assez inédite.

Alexandra : Même sur la taille et la forme du bouton, tout a été discuté, étudié, pour que son usage soit une évidence et entre dans un protocole sécurisé. Et même définir où ils devaient se trouver dans la salle, car au final il y avait plusieurs boutons… Nous avons travaillé très étroitement ensemble avec Alex, car il s’agissait de réussir une parfaite combinaison du matériel et du logiciel, pour une qualité d’usage optimale. Nous avons passé du temps ensemble sur site, pour que l’équipe RATP ait des réponses immédiates et définitives, sans « reste à faire », sur l’installation au fur et à mesure que nous avancions. Au final tout s’est bien passé, et on devrait déployer cet outil sur d’autres lignes…

 

Vous vous déplacez toujours à deux sur site ?

Alex : Alexandra est plus proche du client, connaît mieux ses besoins fonctionnels ; moi, je maîtrise la configuration logicielle de fond en comble. Nous allons à deux sur site quand on sent que c’est nécessaire, à cause de la complexité matérielle – une carte à changer, un câblage à revoir – ou d’un risque logiciel ; on peut tout de suite trouver la solution, voire faire une mise à jour sur place.
On gagne un temps fou, parce qu’on ne doit pas planifier plusieurs déplacements successifs ; ça rassure le client.

 

On m’a parlé d’un gros travail que vous avez fait sur votre interface IHM, la nouvelle « AGCSmart ».

Alexandra : Nous souhaitions effectivement, dans l’équipe ingénierie, gagner en autonomie sur site sur toute la partie configuration et paramétrages des installations, avec une nouvelle interface homme-machine.

Alex : On y a consacré plusieurs mois de développement. Désormais, l’équipe ingénierie sait faire 95 % du travail toute seule. Il peut leur arriver de nous appeler pour un dernier détail, ou pour terminer les choses plus vite et mieux gérer les imprévus.

 

Avez-vous une anecdote sur votre travail en binôme ?

Alex : On a eu une intervention où la machine ne redémarrait plus après un remplacement de carte. C’était un vieux matériel, qui n’a pas supporté les changements demandés. On a dû tout reformater, réinstaller Windows, mettre à disposition une de nos machines. Sur le moment, c’était très stressant, surtout en présence du client. Mais comme on était deux, on a pu se répartir les tâches : l’un vérifiait la configuration matérielle, l’autre réinstallait et déboguait la partie logicielle. Heureusement que nous sommes habitués à travailler ensemble et qu’on parle le même langage. À la fin, le client a pu reprendre son activité rapidement.

 

Quel projet vous occupe particulièrement en ce moment ?

 

Alex : Nous préparons depuis plusieurs mois la migration de notre logiciel vers le « multiplateforme », tout en renforçant la sécurité. Mais ça reste secret…