24 Sep Audiovisuel décisionnel : quelles nouvelles voies pour les installations critiques ?
L’audiovisuel décisionnel joue un rôle crucial dans notre quotidien : les salles de contrôle, de supervision, de surveillance, ou encore de commandement, sont indispensables au bon fonctionnement des transports, de l’énergie, de la sécurité… et de nombreux sites industriels.
Or ces secteurs ont aujourd’hui plus que jamais besoin de gagner en capacité, en productivité, en réactivité. C’est pourquoi ils en demandent davantage à leurs équipements, notamment leurs installations audiovisuelles, auxquelles ils en demandent toujours plus.
Pour répondre à ces nouveaux besoins, dans des environnements technologiques de plus en plus complexes, naturellement on cherche la solution la plus simple et la plus globale. Mais le critère prioritaire de choix ne devrait-il pas porter plutôt sur l’évolutivité ? Quels seront les prochains besoins opérationnels, les prochains niveaux de criticité, les prochains enjeux de sécurité ? …pour ensuite se déterminer entre une solution globale, ayant ses propres standards, ou une solution ouverte combinant différentes technologies.
Prenons l’exemple des solutions audiovisuelles « tout sur IP » (AVoIP). Leur principe est simple : un encodeur, un décodeur et un protocole de compression ; leur atout : elles permettent d’assouplir les architectures et de déporter les installations. Mais , la majorité de ces protocoles AVoIP développés par les constructeurs, restent propriétaires (à l’exception d’un ou deux standards comme le SDVOE)…
Sans rejouer la grande époque des Codecs vidéos des années 70/80, cette situation nous fait craindre la disparition dans les cahiers des charges du signal vidéo au profit de modèles tout-en-un sur IP. Conséquence : des installations qui deviendraient dépendantes de leur géniteur, qui resteraient en dehors des innovations permanentes du marché, qui verrait leur adaptation aux besoins opérationnels ralentie ; qui serait privées également des caractéristiques indispensables de la vidéo pour les installations sensibles, garantissant qualité, stabilité, simplicité, pérennité, sécurité…
Une autre voie est possible : assembler des technologies complémentaires en combinaison ouverte. Cette approche, portée notamment par les architectes intégrateurs, apporte de la souplesse à des univers complexes voire rigides, fait parler les systèmes et sous-systèmes entre eux, offre davantage d’interopérabilité et d’évolutivité.
Regardons plus particulièrement la combinaison contrôleur vidéo/ diffusion sur IP.
Nous avons d’un côté le contrôleur, un équipement conçu pour capter une grande variété de flux vidéo dans une qualité d’images exceptionnelle, avec une diffusion en temps réel offrant très peu de latence, et une traçabilité maîtrisée ; le contrôleur permet de piloter du multi affichage sur le mur d’images ou sur des surfaces multiples, idéal pour le travail collaboratif ; sa conception matérielle admet une redondance parfaite de l’architecture, permettant une disponibilité fonctionnelle extrêmement élevée, avec une grande robustesse de la chaîne. Last but not least, il facilite tellement l’affichage des applications métiers, qu’il en devient quasiment incontournable quand les besoins opérationnels le nécessitent.
De l’autre côté, nous avons l‘audiovisuel sur IP (Internet Protocol), qu’on utilise pour transmettre les contenus audio et vidéo sur des réseaux numériques ; on gagne ainsi énormément en flexibilité par rapport au câblage traditionnel, puisqu’on s’appuie sur une infrastructure réseau existante et elle-même évolutive ; on peut aussi distribuer, déporter et contrôler les contenus à distance, ce qui est très utile pour les applications multi-sites ou pour élargir les accès.
Si nous combinons ces deux approches, flux vidéo et diffusion via IP, nous contournons les inconvénients inhérents à chaque technologie, et réunissons même le meilleur de deux mondes : un niveau de qualité et de disponibilité indispensable aux applications critiques, une flexibilité plus grande pour s’intégrer dans l’organisation de l’entreprise. Sans compter que cette approche offre la liberté d’adapter régulièrement le système aux nouveaux enjeux et aux nouveaux usages, en restant indépendant des technologies et des matériels.
Que peut-on en conclure ? Dans le cadre de solutions et systèmes contraints, installés dans des environnements complexes, la priorité est -1- d’évaluer le poids des changements futurs, -2- de chercher les caractéristiques utiles aux besoins de l’exploitation, puis de combiner les technologies qui les proposent, puisque c’est généralement possible.
C’est un peu la philosophie des architectes intégrateurs dédiés à l’usage : apporter de l’assurance et de la liberté. L’assurance pour les opérateurs de toujours mieux remplir leurs missions d’intérêt général ; la liberté pour les pilotes de projets de progresser sans cesse avec leurs utilisateurs.
Nous croyons à la puissance de l’intelligence collective entre Humains… et proposons de la cultiver aussi entre les technologies ! Une manière de défendre avec vous une évolution ouverte, innovante et durable des installations, pour améliorer continuellement l’efficacité décisionnelle.